En Afrique subsaharienne, les portefeuilles des investisseurs d’impact ciblent principalement les secteurs de l’agriculture, de la finance, de l’énergie, de la santé et de la technologie. Entre 2017 et 2022, ils ont enregistré une croissance annuelle de 14,2%.
L’Afrique subsaharienne capte 12% des flux des investissements d’impact à l’échelle mondiale, selon un rapport publié le 7 juin 2024 par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI).
Intitulé « L’investissement d’impact en Afrique : enseignements d’une cartographie du secteur », le rapport précise que ce taux est supérieur à la part infime des investissements directs étrangers (IDE) que reçoivent les pays situés au sud du Sahara (3%).
Les flux des investissements d’impact attirés par la région en 2022 sont estimés à 2,51 milliards de dollars sur un total de 20,57 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Ces flux restent cependant relativement limités par rapport à ceux des IDE (70,15 milliards de dollars en 2021) et de l’aide publique au développement (53,97 milliards de dollars en 2021).
Partant des niveaux les plus bas, l’investissement d’impact a connu un taux de croissance annuel moyen d’environ 18% à l’échelle mondiale entre 2017 et 2022. Ce taux varie entre les régions du monde. Il se situe à 14,2% en moyenne par an en Afrique subsaharienne, contre 53,4% aux Etats-Unis et au Canada, 33,3% en Europe et -0,44% dans la région Moyen-Orient & Afrique du Nord.
Les principaux secteurs qui attirent l’attention des investisseurs d’impact en Afrique sont l’agriculture, la finance, l’énergie, la santé et la technologie. La prédominance de ces secteurs reflète les thèmes clés et les défis de développement du continent ainsi que la possibilité d’investir dans des entreprises rentables. Les fonds d’impact sont en revanche quasiment absents dans le secteur des hydrocarbures, des grandes entreprises de télécommunications et ne ciblent pas, en général, les entreprises matures.
Le rapport souligne par ailleurs que l’industrie de l’investissement d’impact fait face à plusieurs défis en Afrique : les chocs macroéconomiques, les fluctuations des taux de change, le manque de données et de compétences qualifiées pour la gestion de la mesure d’impact, les difficultés en matière de levées de fonds et les possibilités de sorties d’investissement limitées.
Source Agenceecofin.com