Dernier virage des paidoiries dans les événements du 28 septembre 2009 : Les avocats de Toumba Diakité affûtent les armes

Les conseils du Commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba ont entamé leurs plaidoiries ce mardi,25 juin 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Et c’est Maître Paul Yomba Kourouma qui a ouvert le bale. Cet avocat de l’ancien aide de camp du Capitaine Dadis a livré au tribunal les consignes qui lui ont été données par son client : “ Le commandant Toumba nous a demandé de dégager la dernière artillerie ”, a t-il affirmé avant de produire aux différentes parties au procès, une photo d’un groupe de militaires coiffés de bérets rouges. Une manière selon lui, de contredire le Colonel Moussa Thiegboro Camara qui, lors de son passage à la barre a soutenu qu’aucun agents des services spéciaux chargés de la lutte contre la drogue et le grand banditisme qu’il dirigait à l’époque n’était coiffés de béret rouge.
L’avocat avait aussi dans son viseur, le Capitaine Moussa Dadis Camara qu’il qualifie de : “ concepteur, planificateur et réalisateur ”, du massacre au stade du 28 septembre. Plus loin, Maître Paul Yomba Kourouma a réitéré ses accusations faisant état de la présence de l’ancien chef de la junte à Marocna à partir d’où il dirigait les opérations de répression des manifestants au grand stade de Conakry avant de promettre des preuves.
Il a été succédé par son co-défendeur Maître Lanciné Sylla qui s’attelera à faire le reste des plaidoiries qui s’articule autour de sept principaux axes : “ Nous commencerons notre plaidoirie par vous présenter les faits qui vous permettront d’avoir une meilleure lecture et visibilité de cette affaire. Après donc, cet exposé sommaire, nous allons ensuite nous entretenir autour des plaidoiries et réquisitions présentées par les parties civiles et le ministère public; mais desquelles plaidoiries sont quelques peu contre nature. Ensuite, nous allons avec vous Aborder certaines notions qui, depuis l’ouverture de ce procès, on est en train d’en parler. C’est pourquoi, nous reviendrons sur les notions
de régiment de la garde présidentielle, d’aide de camp et de chef militaire. Aussi, il y’a une autre question qui s’est invitée dans les débats. Nous allons nous entretenir autour de la question d’innocence de mon commandant. Nous allons nous intéresser aussi aux éléments proposés par les parties civiles et nous discuterons point par point comme étant des éléments de preuve mais qui n’en sont pas mais aussi les éléments qui ont été proposés par le ministère public qui aussi ne constituent pas du tout des éléments de preuve. On s’efforcera aussi à répondre aux éléments qui ont été développés par une partie de la défense contre mon client. Et nous terminerons monsieur le président par vous dire que les faits pour lesquelles mon commandant est renvoyé même si les infractions ont été commises, les dites infractions ne lui sont pas imputables. Donc, nous terminerons par la question d’imputabilité. « Vous vous rendrez compte monsieur le président, à la lumière de ces débats que mon commandant est désormais disculpé, innocenté. Monsieur le président il ne vous restera plus qu’à prononcer son acquittement » a t-il lancé.

Lebéré

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