Envois de fonds en Afrique subsaharienne : hausse de 1,5% prévue en 2024

En 2023, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne s’élevaient à 54 milliards de dollars, en baisse de 0,3 %. Bien qu’une augmentation soit prévue cette année, la Banque mondiale souligne que transférer de l’argent vers cette région reste plus coûteux qu’ailleurs.

En 2024, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter d’environ 1,5 %, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale publié le mercredi 26 juin.

L’institution indique que cette hausse s’inscrit dans le cadre d’une augmentation globale des envois de fonds mondiaux en 2024. Après un ralentissement en 2023, ces transferts devraient croître de 2,3 % cette année, bien que la Banque prévoie une répartition inégale de cette croissance selon les régions.

« Les risques potentiels de révision à la baisse de ces projections découleraient d’une croissance économique plus faible que prévu dans les pays à revenu élevé accueillant des migrants, ainsi que de la volatilité des prix du pétrole et des taux de change », précise l’institution dans son communiqué.

Avec une augmentation de 1,5 %, l’Afrique subsaharienne sera la région où les envois de fonds progresseront le moins en 2024, après une baisse de 0,3 % l’année dernière. Elle sera surpassée par l’Asie de l’Est et le Pacifique, à l’exclusion de la Chine (+5,8 %), suivie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (+4,3 %), de l’Asie du Sud (+4,2 %) et de l’Amérique latine et des Caraïbes (+2,7 %). Seule la région Europe et Asie centrale devrait enregistrer une diminution des remises, avec une baisse prévue d’environ 1,9 % cette année, selon la Banque mondiale.

Malgré ces évolutions, l’institution note que transférer de l’argent vers l’Afrique subsaharienne reste très coûteux. En 2023, envoyer 200 dollars dans la région coûtait en moyenne 7,9 % de ce montant, soit le taux le plus élevé parmi toutes les régions étudiées.

« La résilience des envois de fonds souligne leur importance pour des millions de personnes. Tirer parti des remises migratoires pour favoriser l’inclusion financière et l’accès aux marchés de capitaux peut améliorer les perspectives de développement des pays bénéficiaires », a indiqué Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport. « C’est pourquoi la Banque mondiale cherche à réduire les coûts associés et à faciliter les flux officiels en atténuant les risques politiques et commerciaux, afin de promouvoir l’investissement privé dans ce secteur », a-t-il ajouté.

Source Agenceecofin.com 

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