Dans le communiqué final sanctionnant les travaux du 65ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de la Cédéao, tenu à Abuja le 7 juillet dernier, l’organisation sous-régionale a salué les progrès réalisés dans la conduite de la transition guinéenne par le CNRD avec à sa tête le Général Mamadi Doumbouya.
Réagissant à ce soutien de la Cédéao, le RPG Arc-En-Ciel par la voix de Marc Yombouno se dit très déçu de la position de l’organisation.
“ Sur quelle base la CEDEAO peut dire que cette transition se déroule bien ? Comment au sommet des chefs d’Etat, cette CEDEAO, peut dire que la transition guinéenne se porte bien ? Dans leur communiqué, ils ont apprécié positivement le déroulement de cette transition?, s’intérroge Marc Yombouno.
Et de poursuivre en ajoutant : “ Ce qui nous étonne, depuis que la CEDEAO a ficelé le chronogramme dit dynamique avec les autorités guinéennes, sans la participation de la société civile, sans la participation des partis politiques, ils ont décidé que la transition va prendre fin en 24 mois, après un bonus d’une année. Nous avons accepté en tant que républicains, pour l’intérêt de la nation. Depuis lors, la CEDEAO, même sa représentation à Conakry, n’a pas rencontré les partis politiques pour analyser même ce qui s’est fait, qu’est-ce qui n’est pas fait, comment rectifier les tirs ”, a déploré ce membre du bureau politique de l’ancien parti au pouvoir.
Pour renforcer son argumentaire, l’ancien ministre du commerce pointe du doigt le retard accusé dans l’exécution des 10 étapes de la transition.
“ Le CNRD n’a pas la volonté d’en finir avec la transition qui passe par l’organisation des élections générales. Pour faire durer celle-ci, ils ont parlé des 10 étapes. Mais les 10 activités qu’ils se sont fixées, ce ne sont même pas des activités qu’on peut mettre en toute sincérité dans un retour à l’ordre constitutionnel. Le recensement général de la population et de l’habitat et le RAVEC, même à ce niveau, nous sommes à quel niveau ? Même les activités qui rentrent réellement dans le retour à l’ordre constitutionnel, je vais parler du code électoral, de la loi sur la CENI, de la constitution, de la tenue des élections. Rien n’a été fait dans ce sens”, a-t-il déploré.
Dans une récente sortie, le premier ministre Bah Oury a indiqué que les élections ne se tiendront pas en fin d’année comme prévu dans le chronogramme dynamique scellé avec la Cédéao. En lieu et place, soutien Bah Oury, c’est le référendum qui sera organisé. Une position rejetée par les forces politiques et sociales du pays.
Bangaly Soumah