Dans une déclaration publiée ce dimanche 14 juillet 2024, l’union sacrée regroupant des coalitions de partis politiques et de la société civile,fustige les sorties répétées du Premier ministre Bah Oury et du ministre Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement sur l’organisation du référendum et le report siné die du chronogramme de la transition amorcée en 2021, suite au coup d’état perpétré par l’armée.
Ce bloc hybride appelle au respect des délais de la transition conclus avec la Cédéao.
“ Il est de notre devoir de rappeler que le Premier ministre et son porte-parole n’ont ni la légitimité et la légalité de reporter un chronogramme de la transition initialement établi entre une institution sous-régionale et l’Etat guinéen. C’est pourquoi, nous membres de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée restons ferme et catégorique sur le respect de cette disposition établie entre la CEDEAO et l’Etat guinéen fixant la durée de la transition pour deux (2) ans”, peut-on lire dans le communiqué
L’Union sacrée soutient que les élections législatives et présidentielle peuvent bel et bien être organisées d’ici la fin d’année. Pour se faire, elle propose un réaménagement du chronogramme de la transition avec l’annulation de certaines étapes.
“ Ces consultations électorales peuvent bien s’organiser dans le cadre d’un réaménagement du chronogramme de la transition en intégrant les modifications ci-après :
La mise à l’écart du Programme National du Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil (PN/RAVEC),
La mise en place consensuelle d’un Organe de Gestion des Elections (OGE),
Le toilettage du fichier électoral,
L’organisation couplée des élections législatives et présidentielle”, mentionne le communiqué.
L’Union sacrée appelle avec insistance les autorités de la Transition, notamment le Président de la transition, le Général Mamadi DOUMBOUYA, à faire preuve de patriotisme face à sa responsabilité d’organiser, conformément à son engagement de départ, les consultations électorales prévues d’ici au plus tard, le 31 décembre 2024.
A défaut, elle se réserve le droit de ne pas reconnaitre les institutions issues du coup d’Etat du 05 Septembre, de demander une désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire, de demander la mise en place d’un gouvernement civil qui aura pour seule mission d’engager le processus électoral dans un délai raisonnable en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Bhoye Diallo