Le ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation a rendu public ce mardi 23 juillet 2024, les résultats du baccalauréat unique session 2023-2024.
Comparativement au taux de réussite des deux premiers examens à savoir le CEE et le BEPC, ce dernier (BAC ndrl ), a drastiquement baissé soit 24,64% d’admis. Des résultats en deçà des attentes de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Education (FSPE) selon son secrétaire général.
“ Ce sont des résultats qui ne nous permettent pas de réfléchir en temps normal et qui nous amènent à nous poser beaucoup de questions. 24,64 %, je me pose la question qu’est-ce qu’on a fait durant toute l’année scolaire? Parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous nous évaluons nous même. Ce ne sont pas seulement les élèves que nous évaluons, mais nous les enseignants nous évaluons. A travers nos examens nationaux,nous nous faisons un bilan. C’est à ce titre que, nous fixons l’objectif pour l’année prochaine. Mais vraiment avec la situation actuelle du système éducatif,c’est une question qui me tracasse vraiment. Je suis beaucoup déçu de ces résultats. On n’a même pas atteint 30% à plus forte raison 50%. Ces résultats n’honorent pas la natation, n’honorent pas l’enseignant et n’honorent personne. Maintenant, entre les acteurs éducatif à qui la faute? ”, s’interroge Salifou Camara.
Ce syndicaliste ne cache pas sa déception certes, mais lorsqu’il tente de faire une évaluation des conditions de vie et de travail de l’enseignant et même celles
d’apprentissage en Guinée, il presume tout de suite les résultats qui peuvent en découler. “C’est très important d’ameliorer les conditions de vie et travail des enseignants. Il faut former les enseignants. La formation de l’enseignant est un droit. Il faut leur donner tous la chance de se former. L’Etat a le devoir de former régulièrement les enseignants…Ya des écoles sans table-banc, des écoles qui se trouvent sans enseignants”, déplore le secrétaire général du FSPE.
Pour inverser la tendance, Salifou Camara suggère à l’Etat de créer un cadre idéale pour qualifier le système éducatif guinéen. Ce, à travers un bon traitement des enseignants et l’équipement des écoles.
Par ailleurs, cet acteur éducatif a aussi pointé du doigt la démission parentale devenu un fleau qui gangrène l’école guinéenne.
Lébéré Baldé