Au terme de 22 mois d’audiences, le verdict dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, est tombé ce mercredi 31 juillet 2024.
Le Tribunal criminel de Dixinn a reconnu coupable plusieurs accusés dont le capitaine Moussa Dadis Camara, ex Chef de la junte de « crimes contre l’humanité ». Ils ont écopé de lourdes peines d’emprisonnement assorties d’amendes.
Dans sa décision le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara à d’abord requalifié les faits avant de condamner ces accusés.
1-Colonel Claude Pivi reconnu coupable de crime contre l’humanité pour tuerie et condamné à la perpétuité puis condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Un mandat d’arrêt également décerné contre lui
2-Capitaine Moussa Dadis Camara et Colonel Moussa Thiegboro Camara, reconnu coupable de crimes contre l’humanité sur la base de responsabilité de commandement et supérieur hiérarchique et les condamnes à 20 ans de prison ferme.
3-Capitaine Marcel Guilavogui reconnu coupable de crimes contre l’humanité et condamné à 18 ans de prison ferme
4-Colonel Blaise Goumou reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour enlèvement 15 ans de prison ferme
5-Adjudent Chef Mamadou Aliou Keita reconnu coupable de crime contre l’humanité pour viol et condamné à 11 ans de prison ferme
6-Commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, reconnu coupable de crime contre l’humanité pour responsabilité de commandement et condamné à 10 ans de prison
7-Sergent Chef Paul Mansa Guilavogui également reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour torture et le condamne à 10 ans de prison ferme.
Le Tribunal a par la même occasion declaré le Capitaine Cécé Raphaël Haba, Colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo, Colonel Abdoulaye Cherif Diaby non coupable des faits à leur reprocher pour insuffisance de preuves et ordonne leur relaxe pure et simple.
L’autre personne ayant benficié d’un non lieu mais non-détenu, c’est Alpha Amadou Baldé en fuite jugé par défaut.
Quant au feux Général Mamadouba Toto Camara et Sambaourou Diamankan, respectivement ministre de la sécurité et Commandant du Camp Alpha Yaya, le juge a prononcé l’action publique éteinte à leur égard.
Par ailleurs, il faut noter que des reparations ont été prononcée en faveur de certaines victimes constituées à cet effet.
Nous y reviendrons !
Lébéré Baldé