Comme annoncé précédemment, le tribunal criminel de Dixinn a dans sa décision déclaré recevable la constitution des organisations de défense des droits de l’homme notamment : l’OGDH, la FIDH et d’autres victimes individuellement constituées dans ce procès.
La plupart avaient lors des plaidoiries, sollicité des dommages et intérêts. Ce qui a été formellement rejetté par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara. Cependant, il a procédé à la catégorisation des victimes à indemniser à la charge des condamnés.
Une manière de les soulager dans le cadre du préjudice subit : 1 milliard de francs guinéens pour chaque cas de viol, 1 milliard de francs guinéens pour chaque cas de morts et disparus, 500 millions de francs guinéens pour chaque cas de pillages, 200 millions de francs guinéens pour chaque cas de tortures, coups et blessures.
Cette décision soulage à moitié certaines victimes qui pensent qu’elles ont été victimes des agissements de l’Etat à l’époque puis que, leurs bourreaux l’ont fait en étant en fonction étatique. C’est le cas de Aissatou Barry, victime de violence sexuelle le jour du massacre dans l’enceinte même du stade du 28 septembre en 2009.
“ On ne peut pas s’opposer à cette décision de justice. D’une part, je suis contente du fait qu’il y ait eu des condamnations des personnes qui se sont rendues coupables de ces faits. D’autres part, je ne le suis pas. Parce qu’on dit que c’est les condamnés qui vont nous dédommager et non l’Etat. Nous (victimes ndrl), on ne peut pas attendre que ces condamnés nous dédommage. Au contraire, c’est l’Etat qui doit nous dédommager parce qu’ils exerçaient des fonctions étatiques. Y a des gens qui sont morts, d’autres portés disparus, violés, handicapés à vies. Donc l’Etat doit prendre ses responsabilités en pensant à notre sort ”, a t-elle plaidé.
Après ce verdict, un des avocats du condamné Moussa Thiegboro Camara nous a confié hors micro qu’il relevera appel de la décision du tribunal.
Lébéré Baldé