Nommé président de la délégation spéciale de Matam le 15 avril 2024, Aliou Badra Koné ne cesse d’insuffler une nouvelle dynamique à la commune de Matam dont son ADN est pratiquement lié à celle-ci depuis de nombreuses années. D’ailleurs, l’homme apprécié et respecté par les citoyens de Matam où il été premier vice maire, poste qu’il a quitté en novembre 2023, après l’expiration de son mandat. C’est avec humilité qu’il a accordé une interview axée sur l’actualité, ce jeudi 12 septembre 2024, à votre quotidien en ligne Convergencegn.com.
Convergencegn.com : Bonjour Aliou Badra Koné : Le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, a regagné le pays ce mercredi en provenance de la Chine où il a pris part au sommet Chine-Afrique. Les citoyens ont réservé un accueil chaleureux au Chef de l’Etat et la commune de Matam s’est illustrée dans la mobilisation ? Peut-on savoir comment es ce que vous avez réussi cette mobilisation au niveau de votre juridiction ?
Bonjour Aliou Badra Koné : Merci c’est toujours un honneur de vous recevoir ! En tant que premier responsable de la commune, j’ai eu l’honneur de coordonner l’accueil réservé au président à son retour de la Chine où il a pris part au sommet Chine Afrique. La mobilisation était de taille parce qu’en amont nous avons eu des réunions préparatoires. Nous avons informé les populations de Matam de s’apprêter à donner un éclat particulier à l’évènement, d’autant plus que le président de la république a traversé Matam de bout en bout. Matam débute entre le bas fond de Dabondy et Bonfi et se termine à Lansebounyi près du pont 8 Novembre. La moindre des choses, lorsqu’un président représente dignement notre nation lors d’un sommet international, c’est l’ensemble du pays qu’il porte avec lui. Donc lui réserve un accueil est tout à fait normal.
Alors beaucoup pensent que si Matam a pu mobiliser du monde, c’est parce que de l’argent est sorti des caisses de la commune à cet effet. Confirmez-vous cette information ?
Aliou Badra Koné : Non ce n’est pas vrai ! Aucun citoyen de Matam ne peut vous témoigner le fait que nous avons donné de l’argent pour qu’ils sortent. La moindre des choses qui a été faite, humainement quand les populations sont mobilisées sous le soleil pendant des heures, la moindre des choses c’est leur apporter un soutien d’achat d’eau pour leur donner à boire. C’est tout ce qui a été fait. Moi-même j’ai payé de l’eau de ma poche, je connais d’autres qui ont fait ainsi. Moi les gens me connaissent mobilisateur (…) J’ai vu des vidéos circulées dans lesquelles on sentait des manœuvres et où certaines personnes voulaient nuire à l’image de la mobilisation qui a été faite hier, qui faisait peur d’ailleurs en faisant croire d’ailleurs que les gens ont été soudoyés pour les amener. Personne n’a été payée pour faire quoique ce soit.
Pensez-vous que le Général Mamadi Doumbouya soit l’homme qu’il faut à la Guinée d’aujourd’hui ?
Aliou Badra Koné : On a cru en cet homme, on lui croit encore on continue de lui croire. On estime qu’il est pour le moment celui qui peut faire cette refondation qu’ils ont prôné, pour laquelle refondation nous avons pris acte, nous avons été témoin de son investiture, nous avons apporté notre soutien. Je ne suis pas du groupe des personnes qui se dédisent très tôt. Je reste convaincu que Mamadi Doumbouya est celui qu’il nous faut, au jour d’aujourd’hui.
Alors une éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya aux élections revient sans cesse au niveau de ses soutiens, quelle est votre position sur cette question ?
Aliou Badra Koné : Mais qui vous a dit qu’on est arrivé à ce moment ? Cette question n’a pas lieu d’être posée. Ceux qui en parle sont ceux qui veulent très tôt créer des confusions. Le général Mamadi Doumbouya est libre de dire cela, le jour où il voudra le dire. Ce n’est pas eux gens de le caricaturer comme ils veulent. De toute façon, c’est une refondation qui est annoncée, nous sommes dans la refondation. Ne créer pas de polémiques autour d’un sujet qui n’est pas d’actualité pour le moment.
Vous êtes à la tété de la délégation spéciale de Matam depuis plus de quatre (4) mois. A date, qu’est ce qui a été fait de manière concrète ?
Aliou Badra Koné : A Matam, nous sommes dans une réorganisation de l’administration communale, tout le système carrément. Quand on est venu on n’a pas voulu faire du m’as-tu-vu dans le vide. J’ai été là j’ai été président d’une commission qui a été la meilleure commission des cinq ans que nous avons fait, qui jusqu’aujourd’hui est en train de servir Matam et qui se démarque. C’est la commission assainissement. Donc à l’image de cela j’ai voulu avant d’entreprendre quoique ce soit faire le diagnostic des problèmes. On me voit tous les jeudis pratiquement sur le terrain pour voir les choses, les toucher du doigt. Avant d’aller à la solution, il faut trouver les problèmes, faire le diagnostic et puis aller dans une organisation qui va aider Matam, qui fera en sorte que le bien-être soit une réalité. Il y a que quatre mois.
Entretien réalisé par Mamadou Bhoye Diallo