Sommet de la Francophonie à Paris : Que faut-il retenir de cette première journée ?

Ce 4 octobre s’ouvrait la XIXe édition du sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts en France. Plusieurs dizaines de dirigeants des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie étaient attendus pour parler de l’avenir de la langue française et de l’espace francophone. Quels sont les temps forts de cette première journée du Sommet ?

Cela faisait 33 ans que la France n’avait pas accueilli le sommet de la Francophonie. Ce 4 octobre, plus d’une trentaine de chefs d’États étaient réunis à Villers-Cotterêts, à environ 1h de Paris, pour ce XIXe sommet. La précédente édition a eu lieu en 2022 à Djerba, en Tunisie. Retour sur les principaux moments de cette première journée.

La Guinée de retour dans l’OIF 

La Secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a annoncé lors de son discours en introduction du sommet a souligné sa volonté de voir les trois pays suspendus par l’OIF (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) réintégrer l’organisation. Elle précise que l’OIF a adopté “un mécanisme de suivi et d’évaluation de la situation des États et gouvernements faisant l’objet de sanctions.”

C’est en appliquant ce nouveau procédé d’évaluation que la suspension de la Guinée, effective depuis 2021, a été levée. Louise Mushikiwabo ajoute toutefois que cette réintégration se fait “avec une exigence supplémentaire dans le domaine des droits et des libertés.”

Des absences remarquées

Une trentaine de chefs d’États étaient présents ce 4 octobre à Villers-Cotterêts. L’absence du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été très remarquée. C’est la première fois qu’un président sénégalais rate un sommet de la Francophonie.

Le Liban attend un soutien de la part des pays francophones

Lors d’une interview accordée à TV5MONDE, Ziad Makari, ministre libanais de l’Information, annonce qu’il fera un discours le 5 octobre au cours duquel il va demander “un support, une déclaration” de la part des pays francophones.

Depuis une semaine, le Liban se retrouve pris au piège du conflit entre le Hezbollah et Israël, après la mort du chef du mouvement chiite Hassan Nasrallah. Les tirs israéliens atteignent désormais Beyrouth et d’autres zones habitées. Une offensive terrestre a également été lancée. Des dizaines de milliers de civils sont contraints à l’exode.

La Francophonie comme espace d’influence diplomatique 

Le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours en ouverture du sommet. Il assure que la Francophonie est un « espace d’influence » et plaide pour que ses membres portent « ensemble une diplomatie » qui défende partout la « souveraineté et l’intégrité territoriale », « sans doubles standards ».

La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle, déclare le président. Elle est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté et l’intégrité territoriale partout à travers la planète”, poursuit-il, en introduction au sommet.

Lutter contre les discours de haine à l’ère du numérique

Les pays membres de l’OIF ont lancé « l’Appel de Villers-Cotterêts« . De cette manière, ils invitent les grands acteurs du numérique à « bâtir un espace plus sûr et plus divers et à lutter contre tous ces discours de haine ». Par ailleurs, lors de son discours, Emmanuel Macron a appelé à « bâtir un ordre numérique protégeant les citoyens », pour « mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, les discours de haine, racistes, antisémites« .

Un sommet de la Francophonie avec une échéance électorale en Tunisie

Le président tunisien Kais Saied n’a pas fait le déplacement jusque Villers-Cotterêts pour la passation avec la France, car il est candidat à sa réélection lors de l’élection présidentielle du 6 octobre. Son Premier ministre, Kamel Madouri, a prononcé un discours lors de l’ouverture du sommet.

Il a souligné l’opposition de la Tunisie à toute ingérence extérieure. “Le principe de respect mutuel et de la souveraineté des États est sacro-saint à nos yeux”, a déclaré le Premier ministre tunisien.

Source : tv5monde

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