Guinée Télécoms : Les défis qui ralentissent le lancement

Le gouvernement guinéen a fait de Guinée Télécoms l’une de ses priorités. Le lancement du successeur de la SOTELGUI, initialement prévu pour début 2023, a été reporté à 2024.

En Guinée, le lancement des activités de Guinée Télécoms est freiné par plusieurs défis majeurs, notamment le vieillissement et l’obsolescence des infrastructures. Ces obstacles ont été évoqués par Lamine Aye Samoura, coordinateur de Guinée Télécoms, dans une interview accordée au ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, publiée dans le Bulletin du numérique de septembre.

Selon M. Samoura, les équipements et infrastructures existants ne répondent plus aux exigences technologiques actuelles. L’entreprise doit également investir dans la modernisation des réseaux, incluant la fibre optique et les technologies mobiles de dernière génération (4G, 5G).

« Le lancement de Guinée Télécoms nécessite des ressources financières importantes, ce qui rend impérative l’exploration de plusieurs options de financement, y compris des partenariats public-privé, des investissements étrangers et des aides gouvernementales », a déclaré M. Samoura. Il a ajouté que l’entreprise est actuellement à la recherche d’un cabinet externe pour l’accompagner dans le processus.

Bien que le lancement de Guinée Télécoms reste une priorité pour les autorités locales, le projet stagne. Initialement prévu pour le premier semestre 2023, son lancement commercial a été repoussé à 2024. En mai 2023, des tests grand public ont été lancés avec la distribution de près de 10 000 cartes SIM, permettant aux citoyens, notamment à Conakry, de tester le réseau.

A la conquête du marché télécoms national

Si Guinée Télécoms parvient à surmonter ces obstacles et à lancer ses activités commerciales, elle se retrouvera sur un marché national de la téléphonie mobile dominé par Orange, qui détenait 69,5 % des parts à fin décembre 2023, selon les statistiques de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT). MTN et Cellcom détiennent respectivement 24,2 % et 6,3 % de parts de marché.

Pour se faire une place sur ce marché, Guinée Télécoms prévoit d’adopter une politique tarifaire accessible, avec des offres spéciales adaptées aux besoins des clients, de couvrir les zones blanches, et d’offrir un service client de qualité avec une assistance rapide et efficace. L’entreprise ambitionne également de garantir une qualité de réseau stable et fiable, dans un contexte où les consommateurs guinéens se plaignent fréquemment de la qualité des services fournis par les opérateurs actuels.

« La vision commerciale de Guinée Télécoms repose sur la diversification de ses offres. En plus des services classiques de téléphonie et d’internet, nous prévoyons de développer des solutions numériques innovantes, comme le paiement mobile, les services cloud pour les entreprises, et les solutions d’e-gouvernement, contribuant ainsi à la digitalisation de l’économie », a déclaré M. Samoura.

Convergencegn.com avec Ecofin

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