Guinée : Le traque des manifestants contre la gestion de la transition s’accentue…

Les manifestations politiques à Conakry et dans certaines préfectures du pays ont fait au moins 50 personnes tuées en toute impunité pendant des violentes manifestations en moins d’une année. Les forces de défense et de sécurité sont accusées d’être responsable de ces homicides qualifiés de cibler par certaines organisations non gouvernementales pendant que des blessés par balle se cachent par peur des représailles.

Les corps de certaines personnes décédées ont été refusés dans les morgues des hôpitaux publics a publié l’ONG Amnesty Intemational dans un rapport intitulé  »Marcher ou Mourir » avant de faire un état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au moins 70 personnes dans des endroits différents.

Des menaces, la peur de subir des représailles et l’absence de confiance à la justice ont conduit plusieurs jeunes militants et sympathisants des partis politiques comme l’Union des Forces Démocratiques de Guinée UFDG de fuir le pays et chercher des pays d’accueils pour leur propre sécurité. C’est le cas de ce jeune militant très engagé connu pour ses opinions Mamadou Cellou Sall qui fait l’objet de cible des autorités guinéennes.

Mamadou Cellou Sall grand mobilisateur au sein du parti a subi des persécutions en Guinée qui l’ont conduit à s’exiler au Sénégal le 6 mars 2020 pendant les mouvements de protestation organisés par le FNDC Front National pour la Défense de la Constitution contre le 3eme mandat d’Alpha Condé. Après avoir estimé que son calvaire est terminé ce jeune est rentré en Guinée le 09 Février 2024, soit deux ans après la prise du pouvoir par l’armée guinéenne sous la bannière du CNRD dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya.

La détente n’a été que des courtes durées pour monsieur Sall qui a été à nouveau kidnappé le 10 février par des hommes inconnus à Hamdallaye dans la commune de Ratoma embarqué Mani-militari cagoulé et conduit dans une destination inconnue alors qu’il se rendait au siège de l’UFDG parti dont il est membre pour assister à une réunion politique. Il a fallu que Mamadou Cellou Sall paye une rançon de 18 millions FG à ses ravisseurs pour être relâché le 12 février 2024, après un traitement inhumain et dégradant indique un membre de sa famille sous couvert de l’anonymat qui ajoute que, le jeune est toujours recherché par les autorités de Conakry.

Pour des raisons de sécurité, Sall a réussi à échapper et quitter la Guinée depuis le 13 février 2024 pour un autre pays d’accueil où sa vie ne sera pas menacée. Pendant ce temps, les manifestations politiques, les libertés publiques et d’opinion sont toujours confisquées par les autorités qui pourtant avaient suscités beaucoup d’espoirs au sein de la population. Les citoyens sont partagés entre rester pour périr et fuir pour vivre.

Convergencegn.com

Le 14 Février 2024

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