Les historiens et les sociologues sont unanimes à reconnaître que Bakonko-Cisséla, relevant de la préfecture de Kankan (Haute-Guinée) demeure le berceau des Cissé de la République de Guinée. C’est à la faveur des vagues migratoires, on le sait, pour diverses raisons, que les membres de cette communauté des Cissé se sont installés sur toute l’étendue du territoire national : Cisséla (préfecture de Kouroussa), Dabola, Faranah, Dinguiraye, Dubréka, Forécariah, Kindia, Coyah, etc…Aujourd’hui, la nécessité d’un grand rassemblement des Cissé de Guinée s’impose sans distinction d’ethnie, de région ou de religion. Comme on le sait, le président Mamadi Doumbouya a fait du rassemblement des Guinéens un axe prioritaire de sa gouvernance. Des initiatives sont prises, des démarches menées pour que les Cissé de Guinée se retrouvent, se reconnaissent et apprennent la vraie histoire de leur communauté, avant d’aller à la rencontre des autres Cissé éparpillés dans la sous-région ouest-africaine : Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra-Léone, Guinée-Bissau, Gambie, Burkina Faso.
L’Association pour la Refondation de la Lignée des Cissé a annoncé pour décembre prochain la tenue du Deuxième Forum international des Cissé à Conakry. Une occasion qui devrait être mise à profit par les participants guinéens et étrangers pour effectuer un voyage à Bakonko-Cisséla, le berceau des Cissé de Guinée, comme Banko l’est pour les Nabé.
L’ingénieur des Mines et écrivain Nènè Moussa Maleya Camara a eu vraiment raison de dire et d’écrire que la Guinée est une famille. Pour preuve, les Cissé, comme les Camara, Diallo, Keïta, Kaba, Condé, Kaba, Barry, Bah, Baldé, Soumah, Yansané Bangoura, Tolno, Mansaré, Théa, Loua, Koïvogui se retrouvent dans toutes les familles guinéennes, au sein de toutes ethnies et dans toutes les régions du pays. Pour les premiers, ils ont tous pour origine Bakongo-Cisséla. Cultivons la paix et donnons-nous la main pour faire avancer notre beau pays exceptionnellement gâté par dame nature mais dont les habitants, dans leur majorité, continuent paradoxalement de vivre dans la précarité, après 66 ans d’indépendance.
ISC