Ça y est, Elhadj Mamoudou Camara, nouveau Kountigui de la Basse Côte, a rallié ce samedi 23 novembre 2024, Kindia, sa ville natale après quelques jours passés à Conakry.
Son arrivée dans la ville des agrumes a fait l’objet d’une forte mobilisation des sages, des autorités locales et religieuses, des associations de femmes et de jeunes ainsi que plusieurs personnalités venues des quatre coins du pays.
Dans son discours, Elhadj Mamoudou Camara, nouveau Chef coutumier a salué la mobilisation en son honneur. Il a dans un langage franc et direct invité à l’union entre les fils et filles de la basse côte avant de s’engager à poursuivre les œuvres du défunt Kountigui Elhadj Sékouna Soumah.
« Je vous remercie du fond du cœur pour cette mobilisation qui témoigne de votre attachement à nos valeurs. Je vais être claire et direct, il s’agit pour moi avant tout de faire en sorte que tous les fils et filles de la région s’entendent, que les cadres s’unissent, les jeunes ainsi que les femmes. Mon ambition reste également que les chefs religieux parlent d’une seule voix (…) Je dirais à tous les fils et filles de la Basse Guinée que je commencerai là où Elhadj Sekhouna Soumah s’était arrêté. Je n’ai pas d’autres préoccupations sinon que d’œuvrer pour unir la population de la Basse Guinée », a-t-il déclaré.
La course à la succession d’Elhadj Sékouna Soumah a mis en lumière les querelles et divergences entre le camp soutenant Elhadj Mamoudou Camara et celui de son adversaire, Elhadj Souna Yansané qui se réclame aussi Kountigui. C’est pourquoi, le grand imam de Kindia a saisi l’occasion pour dire qu’il n’a jamais voulu être candidat. Il soutient que c’est le destin tout en tendant sa main au camp d’en face.
« Pour vous dire la vérité, je n’ai jamais été candidat à la succession de notre défunt chef coutumier. Ce choix c’est le destin et pas moi. Donc je sollicite l’appui de tous. Chez les autres, la succession se fait sans controverses. Je tends ma main à la communauté de la Basse Guinée de m’accompagner de cette noble mission dans l’unir et surtout d’éviter la division », a-t-il lancé.
Amadou Barry
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