Le président américain élu Donald Trump a annoncé mercredi nommer le général Keith Kellogg comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Cet ancien général, un fidèle du milliardaire, a appelé Kiev à plusieurs concessions.
La nouvelle recrue de Donald Trump est un ancien général. Donald Trump a annoncé mercredi 27 novembre nommer Keith Kellogg, qui lui est très fidèle, comme émissaire pour l’Ukraine et la Russie.
« Il est avec moi depuis le début ! Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau ! », a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social.
Très critique des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l’Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment en janvier – sans jamais expliquer comment.
L’ex-général de 80 ans, nommé par le républicain pour piloter cette mission, a évoqué la question dans une note publiée en avril.
« Toute future aide militaire américaine exigera de l’Ukraine qu’elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie », a-t-il préconisé. Il a également appelé à « reporter l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan pour une période prolongée » afin de « convaincre (le président russe Vladimir) Poutine de participer aux pourparlers de paix ».
Dialogue avec Zelensky
Keith Kellogg, peu connu du grand public, a brièvement présidé le Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, lors du premier mandat de Donald Trump.
Dans sa note, co-rédigée avec un autre conservateur, l’ex-général a estimé que « le gouvernement et le peuple ukrainiens auront du mal à accepter une paix négociée qui ne leur restitue pas l’ensemble de leur territoire ».
« Mais comme l’a dit Donald Trump (…) en 2023, ‘je veux que tout le monde arrête de mourir’. C’est aussi notre point de vue. C’est un bon premier pas », a-t-il écrit.
Donald Trump, qui a placé son premier mandat sous le signe de l' »Amérique d’abord », dénonce régulièrement les montants pharamineux débloqués par Washington pour Kiev depuis l’invasion russe en février 2022.
Juste avant une rencontre avec Volodymyr Zelensky en septembre, il avait qualifié le président ukrainien de « meilleur commercial de la planète ». « Chaque fois qu’il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars », avait-il ironisé.
Les deux hommes ont depuis échangé par téléphone : juste après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Volodymyr Zelensky avait qualifié cet appel « d’excellent ». « Nous avons convenu de maintenir un dialogue étroit et de faire progresser notre coopération », avait-il indiqué.
Avec AFP