En septembre 2024, l’ancienne ministre nigériane a officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat à la tête de l’Organisation mondiale du commerce. Désormais reconduite dans ses fonctions, elle devra faire face à des défis majeurs à venir.
Dr Ngozi Okonjo-Iweala (photo) a été réélue à l’unanimité pour un second mandat à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d’une réunion extraordinaire du conseil général de l’institution, les jeudi 28 et vendredi 29 novembre 2024. Seule candidate, elle a bénéficié d’un soutien unanime, confortant sa place de première femme et première Africaine à diriger l’institution depuis son entrée en fonction le 1ᵉʳ mars 2021.
Cette réélection survient après un premier mandat marqué par des tensions commerciales accrues entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine, ainsi que par des crises économiques provoquées par la pandémie de covid-19 et la guerre en Ukraine. Ces défis ont mis à l’épreuve la solidité de l’OMC, mais aussi permis à Ngozi Okonjo-Iweala de se démarquer en plaidant pour des réformes ambitieuses et des règles commerciales plus équitables.
Son second mandat, qui débutera le 1ᵉʳ septembre 2025, s’annonce déterminant. La Nigériane devra composer avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, une évolution qui pourrait aggraver les tensions commerciales déjà vives entre les Etats-Unis et la Chine, impactant le commerce mondial.
Par ailleurs, la relance de l’organe d’appel de l’OMC constituera une priorité. Bloqué depuis des années par les USA, qui l’accusent d’outrepasser son mandat, son dysfonctionnement entrave le règlement des différends commerciaux. La conclusion des négociations sur les subventions à la pêche et d’autres processus en cours figureront également parmi les défis majeurs à relever. Enfin, la responsable sera également attendue sur le rôle que son organisation jouera dans la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange économique africaine (ZLECAf).
Pour rappel, après un séjour à la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala, est devenue en 2003, la première femme ministre des Finances du Nigeria où elle s’est fait remarquer notamment dans le cadre de son engagement dans la lutte contre la corruption. Elle est également devenue en 2006 la première femme ministre des Affaires étrangères du pays, avant de reprendre le poste de ministre des Finances en 2006, qu’elle ne quittera plus jusqu’en 2011.
Avec Ecofin