Le 10 décembre, le monde entier célèbre la Journée internationale des droits de l’Homme, une date qui rappelle l’importance de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux de chaque individu. En Guinée, cette journée a été marquée par une cérémonie au Centre Culturel Franco-Guinéen, organisée par la Direction Nationale des Droits de l’Homme en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et d’autres partenaires.
Lors de cette célébration, 𝒍𝒆 𝑮𝒂𝒓𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑺𝒄𝒆𝒂𝒖𝒙, 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑱𝒖𝒔𝒕𝒊𝒄𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒍’𝑯𝒐𝒎𝒎𝒆, 𝒀𝒂𝒚𝒂 𝑲𝒂𝒊̈𝒓𝒂𝒃𝒂 𝑲𝑨𝑩𝑨, avant son allocution, il a observé une (1) minutes de silence à la mémoire des disparus de N’zerekoré. En suite, le Garde des Sceaux a adressé un message fort et inspirant. Il a rappelé que, bien que plus de sept décennies se soient écoulées depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, l’humanité est encore loin de l’idéal qu’elle défend.
Dans son allocution, le ministre 𝒀𝒂𝒚𝒂 𝑲𝒂𝒊̈𝒓𝒂𝒃𝒂 𝑲𝑨𝑩𝑨 a souligné que les droits de l’Homme sont essentiels pour construire une société juste et pacifique. «𝑅𝑒𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖̂𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑟𝑒́𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒́, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐻𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑥. 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑠’𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑡𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠 », a-t-il déclaré.
Le thème de cette année, « 𝑵𝒐𝒔 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕𝒔, 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓, 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏t », insiste sur l’urgence de transformer les principes des droits humains en réalités concrètes pour tous.
En Guinée, cette journée coïncide avec une initiative majeure : 𝒍𝒆 𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒓𝒆𝒄𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒅𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒇 𝒂̀ 𝒗𝒐𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅’𝒆́𝒕𝒂𝒕 𝒄𝒊𝒗𝒊𝒍 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝑷𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑹𝒆́𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆, 𝒍𝒆 𝑮𝒆́𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒍 𝒅’𝑨𝒓𝒎𝒆́𝒆 𝑴𝒂𝒎𝒂𝒅𝒊 𝑫𝒐𝒖𝒎𝒃𝒐𝒖𝒚𝒂. Ce projet vise à doter chaque citoyen d’une identité juridique et numérique, répondant ainsi à un droit fondamental reconnu au niveau international.
Par ailleurs, le ministère de la Justice a mené plusieurs actions pour renforcer le respect des droits humains :
• La régularisation des détentions provisoires prolongées pour limiter les injustices dans le système judiciaire.
• La prise en charge sanitaire des détenus, en collaboration avec le ministère de la Santé.
• La rénovation des établissements pénitentiaires pour améliorer les conditions de détention.
• L’éducation et la sensibilisation aux droits humains, notamment par la traduction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans les langues nationales, grâce à un partenariat avec l’Ambassade de France et l’Institut de recherche linguistique appliquée.
Plus loin, le ministre KABA a également insisté sur l’importance de l’éducation dans la promotion des droits humains : «𝐿’𝑒́𝑑𝑢𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐻𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙 𝑐𝑎𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑜-𝑐𝑢𝑙𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒. 𝐸𝑛 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑝𝑡𝑠 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑠, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑟𝑒𝑛𝑓𝑜𝑟𝑐̧𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑎𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑒́𝑡𝑒́. 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑠 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑒́𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑖𝑠𝑡𝑒𝑛𝑡, 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐻𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑥𝑖𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒. 𝐴𝑢𝑐𝑢𝑛 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠’𝑖𝑙 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑔𝑛𝑖𝑡𝑒́ ℎ𝑢𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒. »
Au-delà des discours, la Journée internationale des droits de l’Homme est un appel à l’action pour bâtir un avenir fondé sur la liberté, l’égalité et la justice. Elle engage non seulement les États, mais aussi chaque citoyen, à œuvrer pour la réalisation de ces idéaux universels.
Cette journée rappelle que les droits humains ne sont pas de simples idéaux : ils sont des engagements concrets et incontournables pour construire un monde meilleur.
Source : MJDH