Les scandales financiers portant sur des centaines de milliards de franc guinéens se succèdent en Guinée au préjudice de l’Etat. Après la direction générale des impôts et celle de la douane, c’est autour de la santé, un secteur sensible, où un présumé détournement de plus de 6 milliards GNF destiné aux hôpitaux publics vient d’être révélé.
De quoi s’agit-il ?
Décidément, les détournements de fonds publics au sein de l’administration par des cadres véreux sont légion. Après le scandale financier qui a secoué les douanes et les impôts, c’est autour du secteur de la santé d’être épinglé dans un vaste scandale financier portant sur plus de 6 milliards de franc guinéens Cette importante manne financière est une subvention qui a été débloquée en 2023,et destinée aux hôpitaux publics. Elle vise principalement l’amélioration des conditions de prise en charge des patients.
Comment le pot aux roses a été découvert ?
Selon nos informations, ce présumé détournement dans le secteur sanitaire a été révélé à la suite d’une mission de contrôle menée par l’Inspection Générale du Ministère de la Santé sous la conduite du ministre de la Santé Dr Oumar Diouhé Bah, avec l’appui technique de l’Inspection Générale des Finances.
Dans son rapport final, la mission de contrôle de l’inspection générale du ministère de la santé a mentionné en « Gras », des irrégularités majeures dans la gestion de 6 618 581 094 GNF, des montants qui n’ont pas été justifiés lors des procédures contradictoires menées avec les inspecteurs. Ces subventions, allouées en 2023, devaient initialement soutenir le fonctionnement et les capacités d’accueil de ces hôpitaux, mais certains directeurs et leurs complices auraient détourné ces fonds à d’autres fins. Les recettes propres mobilisées en 2024 dans ces structures ont également fait l’objet d’un contrôle rigoureux, révélant des pratiques financières douteuses.
Conformément aux articles 4, 10 et 24 du décret D/2022/0406/PRG/CNRD/SGG portant réorganisation de l’Agence Judiciaire de l’État, les montants non justifiés feront l’objet d’un processus de recouvrement. L’Agent Judiciaire de l’État a été saisi pour assurer la vérification finale des rapports avant leur transmission à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Cette mission de contrôle s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale visant à moraliser la gestion des ressources financières dans le secteur de la santé. Trois Centres Médico-Communaux (CMC) ont également fait l’objet d’enquêtes rigoureuses, révélant des pratiques similaires de mauvaise gestion.
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