Tibou Kamara, ancien ministre sous le régime Alpha Condé et Guillaume Hawing, ex ministre et actuel Directeur général de la CNSP, se sont livrés via des tribunes, une partie d’injective où chacun a eu des mots, des piques très dures envers l’autre. Que vise une telle bataille basée sur des piques et pour quelle fin ? A chacun d’en apprécier et juger…
Convergencegn.com vous propose ci-dessous, les deux tribunes :
Qui a failli institutionnaliser la démagogie en république de Guinée ? (Par Guillaume Hawing)
Seul le brave croise bravement la bravoure. Seul le démagogue croise gaillardement la démagogie. Seul le faible croise faiblement la faiblesse.
Avant la naissance de Tibou Camara, la démagogie était un SDF en république de Guinée. C’est dès après que l’administration guinéenne ait croisé un visage appelé Tibou, que cette administration est devenue la capitale administrative mondiale de la démagogie. Tibou est sans doute le père fondateur de l’institutionnalisation de la démagogie en république de Guinée. L’histoire est têtue et fidèle à ses faits. L’histoire est indélébile.
Ce monsieur a épousé la vilaine habitude de ne prendre sa plume que lorsqu’il est écarté du système. Les pensées primaires de cet homme sont d’ordre égoïste et mercantiliste. Il pense que le reste du monde doit toujours manger à sa table, uniquement et continuellement à sa seule table. Il se prend TROP au sérieux au point de s’imaginer être le centre de gravité du monde et la version dérivée du mot INDISPENSABLE.
Tibou est l’identité et l’explication étymologique de l’expression « On ne parle pas la bouche pleine ». Ce monsieur se présente comme un agneau tant que sa bouche est pleine. Il cesse d’être un agneau pour prendre le corps d’un loup une fois que sa bouche est privée ou commence à se vider.
Un homme dont la conviction n’est guidée que par les intérêts est un indigne. Le manque de conviction est le péché des hommes de la trempe de Tibou Camara. Quand les valeurs ancestrales, religieuses et morales sortent de notre vie, notre existence se réduit à un point sans dimension. Un homme sans dimension est un homme sans repère qui vit parmi les hommes et non avec les hommes. La démagogie est l’identité et la marque de Tibou Camara. N’eut été l’avènement du CNRD au pouvoir, la Guinée aurait connu aujourd’hui un département chargé de la démagogie. Car, à analyser les faits et gestes de l’homme sous les anciens régimes, ça en avait tout l’air.
Nous vivons une ère appelée CNRD, une ère où la Guinée est très armée pour qu’elle désarme face à l’immoralité des immoraux. La bouche pleine ou vide, un homme digne et de conviction doit toujours garder ses yeux sur la ligne d’arrivée. Continueront à souffrir ceux qui ne comprennent pas que le changement est la seule constance.
Doit-on utiliser un canon pour tuer une mouche ? Par Tibou Kamara
« La médiocrité aime s’allier à la médiocrité », a dit Tahra Hassine Ferhat. C’est le sort qui nous est infligé aujourd’hui, malgré nous. Jamais des médiocres aussi éminents n’avaient brillé avec autant d’éclat dans l’espace public, dans les sphères de l’État et de l’administration. Une anarchie et une cohue historiques ! D’ailleurs, la purge en cours le démontre : il y a eu erreur sur les personnes. Beaucoup, à l’image de notre « Zorro » improvisé, à la moralité douteuse, ont cru que l’heure de la revanche sur un destin terne avait sonné. Mal leur en a pris, car chacun est appelé à rendre des comptes.
Prenons ce dernier, par exemple, qui, après un passage apocalyptique au ministère de l’Éducation, a le sommeil troublé par les nombreux cadavres dans ses classeurs. Et ce n’est sûrement pas son zèle tonitruant ni sa loyauté de façade qui le laveront de sa cleptomanie avérée. D’autres avant lui s’y étaient essayés, en vain. Parmi ces tonneaux vides qui font du vacarme dans la cité et polluent l’air, certains excellent davantage en surclassant les autres dans la ruine de l’âme et de l’esprit.
Les élèves qui ont eu le malheur de croiser leur chemin ont souffert de leurs limites et lacunes, étalées au grand jour dans un spectacle des plus pathétiques. Derniers de la classe, ils ont été repêchés à une fonction de seconds couteaux où, pense-t-on, ils pourraient moins nuire à la communauté nationale que dans celle de ministre, même dans une transition si généreuse avec les sycophantes. Peut-être espèrent-ils monter encore plus haut, à la faveur d’un nouveau tirage au sort, car, en dehors des concours de circonstances, ils ne sont même pas éligibles à un poste subalterne.
« Mon passé est leur futur », comme dirait l’autre, et il est clair que la comparaison dégrade toujours les ânes, même ceux qui jouent aux savants. Que peut-on m’offrir encore, à moi qui ai déjà tout reçu sur un plateau d’or, sans avoir eu besoin de renouveler chaque jour mes serments, de faire la génuflexion ou de me constituer en collectif pour quémander l’aumône sous la forme d’un poste juteux ?
Médiocres parmi les médiocres, ils aspirent à régner « par défaut », en l’absence de tout talent, en excluant les compétences éprouvées. Ils prient pour que le temps s’arrête, militent pour le statu quo. Peine perdue. L’histoire se moque de leurs humeurs et de leurs sautes d’humeur. L’horloge du destin ne s’arrête pas pour leurs intérêts mesquins. L’angoisse de retourner à leur véritable condition de « cinquième roue du carrosse », de retrouver une vie banale et ordinaire, les ronge. Alors, ils sortent de l’ombre, et de leurs gongs, pour asséner des trivialités et des débilités qui mériteraient un passage sur le divan d’un bon psychanalyste, à moins que ce ne soit entre les mains d’un exorciste expérimenté.
N’est-il pas préférable d’être taxé – même à tort – de démagogue plutôt que d’être perçu comme un bouffon du roi ou un idiot du village ? Alors, je me demande : faut-il vraiment utiliser un canon pour tuer une mouche dont personne n’entend le bourdonnement ?
Le débat est ouvert, et ce ne sont pas les gesticulations pitoyables d’un illuminé qui vont nous divertir. Au suivant, de ces morveux qui ressentent un besoin irrépressible de se moucher !
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