Le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alpha Bacar Barry a procédé ce lundi 28 avril 2025, au lancement de la 4ème conférence panafricaine de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), placée sous le thème : « Transition numérique et les innovations pédagogiques ».
Au total, ce sont 14 pays qui sont réunis à Conakry autour de cette thématique d’actualité, visant à réfléchir sur les préoccupations de la communauté universitaire africaine, à cette époque de transition numérique qui joue un rôle crucial dans le processus d’apprentissage universitaire et scientifique.
Selon le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, Dr Facinet Conté : « la transition numérique constitue une opportunité majeure pour transformer les systèmes éducatifs et les sociétés. Elle doit être soutenue par des propositions robustes, notamment l’amélioration des infrastructures numériques, la formation continue des enseignants et des étudiants aux compétences digitales, la recherche appliquée dans le domaine des technologies numériques », a-t-il ajouté.
Cette conférence est, sans nul doute, le plus grand rendez-vous du monde francophone dans le domaine de l’éducation. Le ministre Alpha Bacar, espère qu’elle permettra le partage d’expériences entre les parties prenantes.
« Cette conférence permettra d’échanger des expériences et de renforcer la coopération entre les pays membres de cette prestigieuse initiative autour des innovations pédagogiques. Dans ce cadre, elle entend encourager une vision politique pédagogique intégrée qui place le numérique au cœur de la refondation de nos systèmes universitaires africains. Les autorités que nous sommes devront être disposées à investir dans le développement des compétences, de nouvelles compétences, le renforcement de l’investissement dans les infrastructures », a-t-il ajouté.
Plusieurs panels sont prévus pour ces deux jours d’échange. Des ministres et représentants de ministres, des spécialistes de langues prendront part à ces échanges. Avec ses aspects plurilingues et panafricains, le Recteur de l’AUF, Slim Khalbous, revenant sur les statistiques linguistiques des publications scientifiques, a souligné l’impérieuse nécessité pour l’Afrique, d’évoluer à rang serré.
« Ce que nous cherchons à faire par cette conférence, qui est à sa quatrième édition, c’est de créer une vraie réflexion sud-sud, inter et intra-africaine. Ce n’est pas pour un renfermement, bien au-delà, bien au contraire. C’est pour une meilleure discussion, échange, négociation avec les autres partenaires, et notamment les partenaires du Nord. En rang dispersés, aller sans échanger, à l’avance sur les priorités, nous met en position de faiblesse, nous oblige à prendre ce que nous proposent nos partenaires, sans forcément agir sur le contenu, et sans forcément s’assurer que le contenu est ce que nous avons besoin pour nos pays. Donc l’aspect panafricain aujourd’hui prend toute son ampleur », a-t-il lancé.
Entre autre thèmes qui seront abordés lors des panels durant ces deux jours, figurent : quelles réformes politiques pour soutenir la transformation numérique de l’enseignement supérieur en Afrique ? intelligence artificielle, éducation et recherche scientifique : enjeux, impacts et perspectives dans une Afrique scientifique et plurilingue.
M.N.B / Bhoye Diallo