Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis de politiques, syndicats et organisation de la société civile, a appelé à des manifestations les 28 et 29 juillet 2022, interdites par les autorités pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par le CNRD, la junte au pouvoir en Guinée. Selon les organisateurs, le bilan de ces deux jours de manifestations a fait cinq morts, un chiffre que ne confirment pas les autorités de la transition.
Ce jeudi 28 juillet 2022, des manifestations contre le CNRD, la junte militaire au pouvoir en Guinée qui a renversé le régime Alpha Condé en septembre 2021, ont tourné à des affrontements entre les manifestants pro FNDC aux forces de l’ordre. Ces manifestations qui ont éclaté dans plusieurs quartiers, ont paralysé la capitale guinéenne malgré un impressionnant dispositif de sécurité mis en place par les autorités.
Selon les organisateurs, 5 personnes ont été tuées en marge des manifestations, un chiffre qui n’a pas été confirmé par les autorités. A ce bilan, s’ajoute de nombreux blessés enregistrés dont certains par balle et des dégâts matériels importants.
Dans les quartiers réputés proches du FNDC et de l’opposition, de violents heurts ont été enregistrés a laissé entendre Ibrahima Diallo, chef des opérations du mouvement. C’est le cas des quartiers situés le long de l’axe le prince notamment la Cimenterie, Sonfonia, Cosa, Bambeto, Hamdallaye et Taouyah. Et justement, dans le quartier Taouyah, des manifestants ont été arrêtés, violentés et malmènes par les forces de l’ordre.
Un jeune manifestant du nom de Mamadou Oury Sow, a particulièrement fait les frais des bavures des agents de la police et de la gendarmerie selon les informations relayées par le FNDC se basant sur des témoignages.
En effet, le nommé Mamadou Oury Sow pro FNDC et très actif au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), un parti d’opposition dirigé par Cellou Délien Diallo, a été bastonné à mort par les forces de l’ordre et laissant mourant sur la chaussée.
Il a finalement été secouru par d’autres jeunes manifestants qui l’ont transporté ensanglanté dans une structure sanitaire proche pour y suivre les premiers soins explique Alseny Barry, un jeune manifestant : « nous sommes sortis manifestés contre les militaires au pouvoir à l’appel du FNDC pour dénoncer la manière dont la transition est gérée. Nous sommes fatigués que ce pays doté de richesses soit ainsi géré et que la jeunesse vit dans la pauvreté et le désespoir. Regardé ce que les forces de l’ordre font, ils tirent à balle réelle sur les nous. Ce jeune (Mamadou Oury Sow, ndlr) a été bastonné et violenté par un groupe de policiers qui l’on cru mort et finalement abandonné sur la chaussée. Lorsque les policiers sont repartis dans leurs véhicules ont n’ai venu prendre ce jeune complément en sang pour l’amener dans ce centre de santé Mamadi Doumbouya doit quitter le pouvoir, le CNRD a trahi le peuple », a-t-il expliqué.
A noter que, plusieurs manifestants ont été interpellés et jetés en prison sur fond de menaces sur leur vie.
Bhoye Diallo
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